L’interview de Paul Szczerba, le créateur de Balibaris

par Xavier

Depuis 7 ans, je prends énormément de plaisir à vous faire découvrir chaque semaine sur mon blog et mon compte instagram, de nouvelles marques pour homme. Pour cette première interview, j’ai décidé de rencontrer Paul Szczerba, le jeune créateur de la marque Balibaris, qui souhaite offrir aux hommes des vêtements intemporels à des prix accessibles. Balibaris s’est fait notamment connaître grâce à ses cravates tricotées, portées par Yann Barthès dans Le Petit Journal de Canal+. Chaque saison, la marque française revisite avec style et panache les basiques du vestiaire masculin. Rencontre avec le fondateur de Balibaris qui a réussi à réconcilier l’homme avec sa garde-robe en prônant la fluidité des styles.

Peux-tu te présenter ?

Je m’appelle Paul, j’ai 32 ans. Pendant mes études, j’ai vite su que je ne voulais pas travailler dans une banque, il me fallait quelque chose qui me semblait plus axé sur l’humain et son quotidien. Aujourd’hui j’ai la chance de faire ce que j’aime : allier créativité et développement de marque.

Quand et comment a commencé l’aventure « Balibaris » ?

L’aventure a commencé il y a maintenant sept ans par une mise de départ de 10000 euros et un essai transformé dans les cravates, avec toujours cette ambition de marque globale avec de vraies collections. Ça a marché comme ça : tester le marché avec un premier lot de cravates, si l’essai était concluant, on continuait. Et on a continué… L’enjeu c’était de faire comprendre au plus vite l’univers de Balibaris. Et puis pour réussir ce challenge, il y a eu l’audace. Aller à Canal Plus et faire porter les premières créations à Yann Barthès… Il ne faut pas avoir peur de franchir le pas.

Quel est le concept de ta marque ?

Le mix and match du quotidien. Chez Balibaris, notre maître mot est la fonctionnalité, nous dessinons les collections pour que n’importe quel haut aille avec n’importe quel bas. Je pense que c’est de cette façon qu’un homme actuel veut fonctionner au mieux avec sa garde-robe. On habille donc pour tous les jours avec des indispensables du vestiaire twistés dans l’air du temps.

A quel type d’homme s’adresse la marque Balibaris ?

J’ai pensé Balibaris pour moi, pour mes amis, pour cette nouvelle génération d’hommes qui suit la mode sans en être victime, qui aime séduire sans tomber dans l’ostentatoire, qui cultive son bon goût autant que son humour et sa culture. Et qui cherche un vestiaire à son image : actif, versatile, à la fois chic et cool. En fait nous nous adressons au plus grand nombre, ce qui d’ailleurs ressort de nos analyses.

Comment expliques-tu le succès de ta marque ?

Je tends à penser que beaucoup de marques se sont attelées à créer des collections très modes qui suivaient les dictas de marques de luxe cherchant un style à la pointe, presque à qui en ferait le plus A terme, pour le moi le vrai luxe est d’avoir un vêtement qui dure, qui offre une matière et une coupe justes ; quelque chose qui nous suivra longtemps. Mais tout cela ne serait rien sans l’expérience client à laquelle nous formons nos vendeurs tout autant que l’univers boutique pensé pour que chaque visite soit un moment agréable. Qualité, accessibilité, fonctionnalité, en d’autres termes, le succès est peut- être affaire de cette facilité à laquelle nous donnons tant d’importance.

Peux-tu nous présenter des pièces iconiques de Balibaris ?

Nos iconiques sont les fruits de développements en proche collaboration avec des usines triées sur le volet pour leurs savoir-faire et leurs références. Blouson Paolo : le teddy iconique que l’on voit ressortir tous les printemps. Le chino, que nous avons été les premiers à décliner et à proposer dans des tons et nuances beaucoup plus jeunes, fraîches et colorées. Le denim, qui est à la base de nombreuses pièces de nos vestiaires. On l’aime brut, travaillé et sophistiqué. Les chemises en oxford, dont nous sourçons les tissus au plus proche du savoir-faire et que nous déclinons dans plusieurs formes du formel au casual.

Pour toi, l’élégance, c’est…

Si l’élégance était une voiture : une vielle Porsche
Si l’élégance était une musique : les Beattles
Si l’élégance était un endroit : Paris
Si l’élégance était une couleur : le bleu qui remplace le noir dans nos collections

Tes collections évoluent-elles au cours des saisons ou souhaites-tu garder une image constante de la marque ?

Elles évoluent doucement, au même rythme que moi et mes envies. Plus en général, ne pas rester soi-même comme ne pas évoluer serait une hérésie. J’aime l’idée que l’identité Balibaris, au départ centrée sur le cinéma, reste une ligne de mire, mais elle doit apprendre à se renouveler pour que les gens y trouvent toujours du plaisir.

De quoi pourrait être fait le futur de Balibaris ?

L’idée est de pérenniser la marque et son réseau, ce qui passe également par l’international. Ce que je veux également, c’est que Balibaris reste une marque naturelle, proche des hommes qu’elle habille. Et puis, nous allons également profiter de cet élan pour développer de nouvelles lignes d’accessoires, chaussures, voyages, homewear…

Un petit mot pour la fin ?

« Ceux qui rêvent éveillés ont conscience de mille choses qui échappent à ceux qui ne rêvent qu’endormis. » Edgar Allan Poe

www.balibaris.com

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Balibaris et son vestiaire intemporel | Le Barboteur 14 octobre 2021 - 8 h 00 min

[…] 1975. En 2018, j’avais réalisé une petite interview du créateur que vous pouvez retrouver ici. Lancée il y a 10 ans grâce à ses cravates, la marque a réussi à s’imposer sur le […]

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